Article publié le 18 mars 2017 sur le site de Ouest France. Cliquez ici pour lire l’article original.
Recherche, labo, formation… L’institut de musicothérapie de Nantes, très actif, est en colloque ce samedi à la faculté de médecine. La musicothérapie, une approche sensible qui titille la science.
François-Xavier Vrait, fondateur et président de la Fédération française de musicothérapie et directeur de l’institut de musicothérapie de Nantes, qui fête bientôt ses 30 ans.
Des soldats blessés de la guerre de 14-18 ont été soignés avec la musicothérapie. De quand date cette approche thérapeutique ?
De l’antiquité ! À la Renaissance, on trouve des rituels de danse thérapeutique. On trouve aussi énormément de choses au XIXe siècle. Dès les années 1850, en France, on a utilisé la musique de manière très importante dans le cadre du traitement moral de la folie. À Paris, il y avait des concerts à l’hôpital de la Salpêtrière, des musiciens allaient dans les unités d’hospitalisation.
Partout dans le monde, des rituels de guérison utilisent la musique et le rythme. Il y a toujours trois dimensions dans ces rituels : une dimension sacrée, une dimension de groupe et une dimension de transe.
La musicothérapie n’est pas de l’animation musicale. Comment la définir ?
C’est une thérapie où l’on se sert de la musique, non pas pour elle-même, mais pour accompagner une personne par l’analyse des processus psychiques à l’oeuvre dans la relation qu’elle entretient avec la musique.
Ce n’est pas tant les effets de la musique qui nous intéresse mais ce que le patient en fait. Le patient est le moteur de sa thérapie. La musique, le musicothérapeute et le groupe, si groupe il y a, sont là pour permettre à la personne d’avancer.
C’est une invitation à réagir par le corps et l’esprit ?
Oui. On peut par exemple sculpter dans le tissu sonore avec sa voix, son corps, un instrument. Ou dire ce qu’on ressent entre une musique et une autre.
Les musicothérapeutes sont à l’écoute de ces processus, dont certains sont inconscients.
La musicothérapie est préconisée avec les enfants autistes et les personnes atteintes d’Alzheimer. Parce qu’elle permet d’entrer en communication ?
On s’est aperçu, de manière intuitive et clinique, de la pertinence des réponses en musicothérapie dans ces deux domaines en particulier.
Le langage verbal peut être complètement détruit, le langage musical, lui, peut rester. Une personne qui a perdu le verbe peut encore chanter des chansons entières. Le plaisir lié à la musique est préservé.
Est-ce parce que le corps, à commencer par les battements de coeur, est musique ?
Oui. Dès la vie foetale, nous sommes marqués par les pulsations cardiaques de la mère. Le bain langagier dans lequel le bébé est plongé est d’abord un bain musical. Le sonore est perçu comme une musique maternelle, primaire, une sorte de mélopée qui va structurer la pensée, le psychisme.
Où exerce-t-on la musicothérapie ?
Dans des endroits très différents (1). D’abord dans des lieux de soins, mais aussi du côté du développement personnel.
Il y a un travail qui se développe également avec les migrants. Ils ont un vécu traumatique lié à l’exil et la guerre qui les a fait fuir leur pays. Or la musique est une médiation et un support opportun pour travailler sur l’identité, comment se retrouver. Nantes ne le fait pas encore mais une musicothérapeute d’ici se rend dans un centre de réfugiés syriens, à Beyrouth.
À Nantes, l’hôpital est-il ouvert à la musicothérapie ?
J’ai été musicothérapeute à plein-temps au CHU à partir de 1980. Donc ça n’est pas nouveau ! La musicothérapie est utilisée essentiellement en psychiatrie et s’ouvre maintenant à d’autres spécialités : neurologie, récupération suite à un AVC, prise en charge de patients Alzheimer et Parkinson, néonatologie, soins palliatifs.
Une recherche est menée actuellement au CHU de Nantes sur l’intérêt d’utiliser la musique dans les soins palliatifs, en réponse à la douleur et l’anxiété.
Isabelle MOREAU.
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